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Conseil municipal : Un débat d'orientation budgétaire, sans débat

Martin Arnout adjoint aux finances a présenté les orientations budgétaires de la Ville avant le vote du budget primitif en mars. Le débat n’a pas eu lieu à cause de la faiblesse de l’opposition municipale.

Même si Martin Arnout n’a pas l'assurance de son illustre prédécesseur Olivier Richard, il a présenté clairement les orientations budgétaires de la Ville. On regrettera l’intérêt des débats de l’ancienne opposition avec Olivier Richard. Mais pour débattre il faut comprendre un budget communal et savoir de quoi on parle.

La Ville comme beaucoup d’autres en France devra faire des économies pour respecter le pacte de responsabilités annoncé par le Président de la République qui prévoit 50 milliards d’économies pour la période 2015-2017. L’État a l’obligation de respecter les engagements européens de retour à l’équilibre des comptes publics.
Les dépenses courantes seront contenues afin de maintenir une épargne suffisante pour le financement des investissements et préserver la capacité à agir jusqu’en 2020. Si les charges de fonctionnement étaient en augmentation, l’épargne nette serait négative dès 2018. Pour préserver des marges de manœuvre et même en contraignant fortement les dépenses la situation de la Ville se dégradera mécaniquement jusqu’en 2017 à cause de la baisse drastique des dotations de l’État et de concours de mise en œuvre du dispositif de péréquation horizontale avant de stabiliser en 2018. Un juste équilibre devra être trouvé pour maintenir les services au public tout en soutenant l’activité économique et l’emploi. Le budget 2015 devra être sérieux sans être pour autant récessif.

Martin Arnout a rappelé la situation financière actuelle : une épargne supérieure à 15 % des recettes de fonctionnement, une épargne nette de près de 130 € par habitant, une dette de 505 €/hab. parmi les plus basses dans le panel de collectivités de même strate de population. Et une capacité de désendettement de 2,2 ans à fin 2013.

La majorité travaille à un projet stratégique 2015-2024 dont un plan avec les axes majeurs qui sera présenté en juin prochain aux Nazairiens.

En réponse, les différents groupes d’opposition de droite se sont contentés de digresser sur la politique nationale de François Hollande ou sur les BPC. Incapable de débattre sur le sujet principal qui est le DOB, l’opposition a fait dire au maire « Messieurs les candidats aux élections cantonales vous n’êtes pas en meeting électoral, ici le sujet c’est le débat d’orientation budgétaire» .

Auteur : JBR | 31/01/2015 | 5 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 31 janvier 2015 à 23h05 par YAJ, St Nazaire
L'opposition n'est pas constructive : pas étonnant.Elle utilise la tribune pour disserter pas plus car on se demande si elle a des compétences dans le domaine.
#2 - Le 31 janvier 2015 à 23h45 par YAJ, St Nazaire
Dans mon message précédent je me suis demandé si l'opposition était compétente en matière de budget.
Pour certains je revient dessus car j'ai trouvé ceci http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/31/comment-s-enrichit-jeanne-le-microparti-de-marine-le-pen_4567011_4355770.html
où on voit que leurs chefs manœuvre bien
#3 - Le 01 février 2015 à 12h26 par dandylion
Tout à fait d'accord sur le manque sidérant de débat au conseil, mais la majorité municipale actuelle en partage la responsabilité, en se contentant trop souvent d'un étalage de bonnes intentions, dont on lui fait d'avance crédit, mais qui ne remplacent pas l'argumentation ni l'efficacité . La première partie de l'exposé de M. Arnout, claire, précise, redonnait espoir. La suite redevenait vague et mystérieuse : pourquoi revenir à cette histoire de « chaussons des prédécesseurs» qui semble hanter la nouvelle équipe ? Fétichisme de groupe ? Sûrement pas . Complexe de Cendrillon devant un carrosse redevenu citrouille ? Ils sont leurs propres prédécesseurs. C'est l'opposition qui a changé, pas la majorité : mêmes partis, souvent mêmes personnes qui ont donc l'expérience des responsabilités (et même référence déçue au gouvernement, même si celui-ci a changé). Pourquoi ne pas tout simplement admettre les erreurs et les points positifs et mériter ainsi la confiance des électeurs, qui sont plus divers qu'ils ne le pensent, connaissent les contraintes et veulent être traités en adultes.
« vous n’êtes pas en meeting électoral » La remarque était juste mais la trop longue intervention du premier magistrat avant le conseil a quand même donné l'impression qu'il lançait la campagne et manipulait les émotions en jouant sur la peur du loup et les symboles républicains. Nous avons malheureusement beaucoup à perdre à jouer ce jeu, l'histoire n'en finit pas de le démontrer et le début de son discours voulait le dire.
#4 - Le 01 février 2015 à 16h22 par Un citoyen qui vote blanc, Saint-nazaire
Bonjour,
J'étais présent au conseil municipal de vendredi et je n'ai pas du tout la même analyse que le rédacteur de l'article ni celui de YAJ sachant que j'ai voté blanc au dernière élection. Je suis stupéfait par l'amateurisme de certains élus qu'ils soient de droite où de gauche. D'abord par leur méconnaissance des paroles de notre hymne national, c'est inadmissible de voir des élus de la république regarder au plafond sans même faire semblant de chanter, ils devraient être plein d'entrain et montrer l'exemple. C'est également écœurant d'entendre certains dire que le conseil ne dois pas être le lieu du débat politique national alors que ceux- la même ne cessent de faire référence à leur maitre, en répétant leur plaidoyer. Je ne suis pas un spécialiste des finances, mais j'ai le sentiment que la base de l'orientation budgétaire qui a été présentée ferait tousser de nombreux économistes. Je ne pense pas que la baisse du prix du baril de pétrole conjuguée à la baisse de l'euro soit signe de reprise de notre économie.....mais là aussi l'orateur s'est échappé sur le sentier de la politique national.
Mais le plus déplorable dans tout cela , c'est sans doute le manque de préparation de certains orateurs. Quand on présente un sujet on doit le connaître sur le bout des doigts, de même quand on veut jouer les grands orateurs on soigne son expression orale .
#5 - Le 03 février 2015 à 17h13 par Nelson., Saint Nazaire
L' usage de la parole nécessite d'avoir écrit soi-même son propre texte et non de lire celui d'un directeur de cabinet ou d'une bonne plume adjointe.

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