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Conseil Municipal : La subvention au fonds d’urgence de Gaza ne fait pas l'unanimité

La troisième délibération du conseil proposait de voter une subvention exceptionnelle pour participer à l'aide que la France a décidé d'apporter à Gaza. Les trois oppositions, pour des raisons différentes, n'ont pas adhéré.

Le Président de la République a annoncé que le gouvernement français allait débloquer une aide de 11 millions d’euros pour faire face à l’urgence budgétaire et humanitaire à Gaza. Un fonds dédié est mis en place par le Ministère des affaires étrangères qui permet de mutualiser les moyens des collectivités territoriales qui souhaitent se mobiliser.

Sur 1,7 million d’habitants de la bande de Gaza, 85 % vivent grâce à l’aide humanitaire et 5 % sont dans une situation d’insécurité alimentaire. Saint-Nazaire a toujours soutenu la Palestine avec des opérations humanitaires comme « un bateau pour Gaza ». La ville de Saint-Nazaire a décidé d'une subvention exceptionnelle de 10 000 € au fonds d’urgence de Gaza.

Réquisitoire contre les ONG

Le groupe Désirs de ville a voulu justifier son abstention dans un long réquisitoire sur les ONG « il existe un véritable marché de l’humanitaire, stratégie marketing parts de marché font partie de leur vocable courant. » La République centre africaine, la Syrie connaissent des déplacements de population dans des conditions sanitaires plus que précaires, les chrétiens d’Orient sont en grand danger. Pourquoi ne pas subventionner les populations en situation de grande vulnérabilité ?» Indisque Ludovic Le Merrer.

Donnez si vous voulez

Le groupe Saint-Nazaire Centre-Droit votera contre tout en proposant une autre solution « fraternelle et inventive ». « À vous entendre, Monsieur le Maire, votre conduite vous serait dictée par une directive du Quai d’Orsay. En objecteur de conscience, votre confrère socialiste Monsieur le Ministre Laurent Fabius, vous invite d’un ton directif à suivre ses recommandations. Le monde fait actuellement l’objet de dizaines de conflits au cœur desquels la population civile est démunie et réclame l’aide des nations en paix. Or, Monsieur le Maire, pourquoi donner à la population palestinienne plutôt qu’à la population malienne, syrienne, libyenne, soudanaise, irakienne, afghane... Monsieur le Maire, après que vos collègues de la majorité et vous-même avez fait acte de soumission aux énarques socialistes sur les sujets de la réforme des rythmes scolaires, de la suspension de la livraison des BPC… Allez-vous une fois de plus vous plier aux ordres absurdes venus de la rue de Solferino ? Je vous propose de reverser une partie de vos émoluments d’élu à une association humanitaire venant en aide à la Palestine.
Ainsi, mes chers collègues de la majorité qui vous apprêtez à voter positivement cette délibération, en vous délestant de 300 € chacun vous apporterez une contribution plus forte que celle que la municipalité aura pu apporter. Cette action privée aura autant de bénéfices qu’une subvention mais ne pénalisera pas la population nazairienne. »
Souligne William Duval.

Du ressort de l’État

Le Rassemblement bleu Marine déplore la « situation dramatique et humanitaire que connaît Gaza » mais votera contre cette délibération. « Notre commune n’en a pas les moyens financiers. La crise économique dans laquelle elle est plongée devrait l'en empêcher. Saint-Nazaire ni aucune ville française ne doit participer à ce type de fonds d’aide. Par ailleurs est-il opportun d’accorder une aide à un territoire dont nous savons combien les dirigeants, en l’espèce le Hamas utilisent les financements pour leur propre dessein politique, y compris le terrorisme ? C’est du ressort de l’État, plus qu’une aide financière, c’est un salut confraternel que peut adresser la ville de Saint-Nazaire à Gaza » précise Gauthier Bouchet.

Yvon Renévot (PC) adjoint au maire a rappelé, en réponse aux différentes interventions, que Saint-Nazaire a toujours été une ville ouverte sur le monde et a accueilli des jeunes Palestiniens.

Auteur : JBR | 04/10/2014 | 5 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 04 octobre 2014 à 19h55 par J.R., Saint-nazaire
Lu dans O.F. de D.S. : "Et je ne peux pas accepter ce que nous entendons tous les jours, que les élus locaux viendraient se gaver pour leur fortune personnelle;", pour quelqu'un qui est un cumulard, vous préférez dilapider l'argent du contribuable nazairien, plutôt que de donner sur vos propres deniers 300 Euros (ce qui doit représenter, 2 ou 3 % de vos indemnitées).
#2 - Le 05 octobre 2014 à 01h12 par Le Marrant
L'oeil à vu...
J'ai pu constater la médiocrité du Groupe Désirs de Ville. Leur manque de travail est une constante qui les fait passer pour une bande de touriste dans un univers de professionnels.

L'intervention de M. Duval était justifiée, argumentée et structurée. Cela a permis de poser le débat et de faire entendre une voie intelligible et intelligente.

D'autre part, M. Le MERRER n'a rien d'autre à exposer que ses problèmes de numéros, lui, le prétentieux de l'opposition que passe son temps à regarder son nombril plutôt que ses dossiers !!!

Bref un conseil posant les positions de chacun:
- Un FN qui attend
- Désirs de Ville qui sombre dans les abimes de la médiocrité
- SN Centre droit qui prend ses marques et s'impose comme leader de l'opposition
- La majorité qui est au ordre du parti et qui déroule les projets du municipe précédent.

Affaire à suivre...
#3 - Le 06 octobre 2014 à 19h46 par Endeavour, Saint Nazaire
En tant que citoyen, je ne comprends pas que ma mairie puisse utiliser les impôts locaux pour cette cause totalement en dehors de sa compétence.
Et si la mairie s'occupait de la ville ! ?
#4 - Le 07 octobre 2014 à 17h17 par Nelson., Saint Nazaire
Subventionner les gazaouis, c' est fournir de l' essence à des pompiers pyromanes !
#5 - Le 10 octobre 2014 à 11h18 par karine, Saint-nazaire
cette subvention est illégale, car contraire à l'intérêt local.
La Mairie n'a pas compétence pour voter une telle résolution.
S'il est admis que les limites territoriales des collectivités locales ne constituent pas nécessairement la limite de leur intérêt, le juge recherche toujours un lien entre l'objet de la dépense et la population locale en France lorsque l'objet de l'action se déploie à l'extérieur du territoire de la collectivité.

Par un arrêt Préfet de la Seine-Saint-Denis du 25 novembre 2004, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé une délibération du conseil municipal de Stains octroyant une subvention à une organisation non gouvernementale opérant dans un camp de réfugiés palestiniens, au motif qu'elle ne présentait pas d'intérêt local.

il ne reste plus qu'à saisir le Préfet pour faire annuler cette décision illégale.

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