Débat d’orientation budgétaire vendredi soir à la mairie de Saint-Nazaire. Un sujet on ne peut plus passionnant, cela va de soi. « L’épargne nette est de 15 M € et nos recettes restent légèrement supérieures aux dépenses », commence Olivier Richard, adjoint en charge des finances. Le budget de la Ville est d’environ 143 M €. Pour 2012, le budget voit les charges courantes augmenter de 1,2% et les charges de personnel de 1,5%. Le niveau d’investissement passe de 47,8 M € en 2011 à 57 M €, 2012 allant voir l’achèvement de gros projets comme le théâtre ou hélYce. Le Projet de Développement Durable (PDD) n’est pas remis en cause, mais le rythme des réalisations va être revu. Une démarche de définition des priorités va aussi être lancée.
Or, crise oblige, les dotations de l’État vont être gelées. Elles vont faire baisser les recettes de la Ville 6 %. Pour compenser, la Ville va augmenter ses emprunts : la dette va passer de 32 M € fin 2011 à 62 M € fin 2014. Pas de panique ! L’important est de voir la capacité de désendettement de la Ville qui est actuellement de 1,5 an. En 2012, l’endettement par habitant est de 306 € ; avec les emprunts effectués, il sera de 885 € en 2015, soit « moins que la moyenne des villes de la taille de Saint-Nazaire », certifie Olivier Richard.
Le Fonds de Péréquation des ressources Intercommunales et Communales (FPIC) part d’une bonne intention : « l’objectif était de rééquilibrer les ressources entre les collectivités », explique Olivier Richard. Le FPIC est basé sur la richesse fiscale potentielle, la DGF des communes et la compensation de la taxe professionnelle. La logique du projet veut qu’un territoire ayant d’importantes industries signifie une forte richesse fiscale, sans prendre en compte la richesse fiscale des habitants. La CARENE va donc payer plus que Nantes Métropole.
« Le gouvernement nous avait dit quand la taxe professionnelle a été supprimée que nous aurions tout de même des recettes. C’est faux. », se souvient l’adjoint aux finances, avant d’ajouter, « c’est compréhensible qu’une certaine commune dont je ne citerais pas le nom soit tentée de changer d’intercommunalité »… Ça c’est fait. Revenons à nos moutons : la mise en place du FPIC va ajouter en 2012 plus de 200 000 € aux dépenses de la Ville pour arriver à 1,5 M € en 2015.à moins que « le futur gouvernement ne change cette loi ». À bon entendeur... Une augmentation qui ne va cependant pas impacter les ménages pour 2012 car il ne va pas y avoir d’augmentation des taxes.
C’est Jean-Louis Garnier (UMP) qui ouvre le bal. Il commence par endormir la méfiance des autres élus en disant qu’il « est difficile pour l’opposition de critiquer le document de ce soir ». Étonnement dans les rangs. Court l’étonnement ; puisque l’élu de l’UMP enchaîne sur ce que le document oublie : « avec le FPIC vous avez reçu des subventions compensatoires à l’arrêt de la taxe professionnelle alors que les salariés ne résident pas tous à Saint-Nazaire, Donges et Montoir-de-Bretagne. Il est normal de mieux répartir les fonds ». Il se dit convaincu que le FPIC ne va pas être modifié même si François Hollande n’est pas élu puisque « la majorité des élus PS sont satisfaits de la répartition du FPIC ».
Choquée par les allégations de l’élu UMP, Nathalie Bruneau (Divers Gauche), dit ironiquement saluer « l’humour de JL Garnier : oui les salariés de l’industrie habitent tous à La Baule ! » Quant à elle, Josette Emonidès (Centre démocrate) souligne qu’il était dit dans le PDD « d’investir 21 M € par an jusqu’en 2015. Votre mégalomanie n’a pas de limite. Vous ne voyez pas que Saint-Nazaire devient une ville fantôme ». Elle ajoute ne pas croire que les élus nazairiens manquent de volonté pour créer une vraie politique économique et sociale. « Il faut agir vite, Saint-Nazaire est au bord de l’explosion sociale », conclut-elle. Un avis visiblement non partagé par Christophe Cotta (PS) pour qui le fort investissement de la Ville en 2012 est « une vraie manne pour l’économie locale et le soutien à l’emploi ».
Les élus semblent particulièrement concernés par le sort des sous-traitants de STX. « Il faut réaffirmer nos priorités tant pour soutenir l’emploi que pour garantir la qualité de vie des Nazairiens avec une attention plus particulière pour tous ceux qui sont durement éprouvés par la crise », lance François Billet (EELV). Nathalie Bruneau (Divers Gauche) parle de l’optimisme de la municipalité ajoutant qu’elle semble « fermer les yeux sur la situation des sous-traitants de STX ». Avec Josette Emonidès, elle rejoint la demande des élus communistes qui réclament un Grenelle de la sous-traitance. Pour Christophe Cotta (PS), la situation des sous-traitants rappelle « combien certaines de nos entreprises restent fragiles et trop dépendantes des donneurs d’ordre locaux ». Il assure ensuite aux salariés du soutien des élus socialistes, précisant qu’en 2005 ils avaient déjà fait une proposition pour réformer la loi de 1975 sur la sous-traitance. Une proposition visiblement restée lettre morte. Christian Saulnier (PC) souligne pour SMCO/SMCN « la responsabilité du groupe Hervé. Pas d’investissement, pas de soutien à l’entreprise, alors qu’il s’agit d’un groupe national qui a les moyens » et pour Baudet que l’entreprise est « directement impactée par la politique de STX à l’égard des sous-traitants ».
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