Le conseil de la rentrée comportait 62 points. Il a commencé avec de la culture : le contrat d’objectifs (2011-2014) du Fanal. La structure fait partie des 70 établissements ayant le label « Scène Nationale », Ce label est obtenu grâce à des missions de service public dans les domaines de la création et la diffusion artistique de l’action culturelle. Chaque contrat d’objectifs dure quatre ans et doit être renouvelé. Éric Edom, conseiller municipal de l'opposition Label Gauche, interroge la municipalité : « Quels sont les objectifs culturels de la Ville ? Où et dans quels débats sont-ils définis ? ». En effet, en 2012, l’équipe du Fanal va investir les tout nouveaux locaux du Théâtre. Une autre source d’inquiétude pour François Billet, conseiller municipal subdélégué les Verts, « les prix vont augmenter avec le Théâtre. Le manque de place au Fanal avait engendré le développement d’une programmation hors les murs ; il ne faut pas que le Théâtre la fasse disparaître. Que vont devenir les locaux du Fanal ? Que va devenir la programmation art et essai ? » Pour Éric Provost, maire adjoint, « nous savons où nous allons ». Avec quatre abstentions, la délibération a été votée à la majorité.
Règlement intérieur et recul de la démocratie
Il est soumis au conseil municipal deux changements au règlement intérieur adopté le 27 juin 2008. Le temps de parole (art. 22) est limité à une seule intervention par groupe politique (ils sont sept) et n’excédera pas cinq minutes pour les conseillers municipaux et deux pour les autres. La place accordée aux groupes politiques dans Saint-Nazaire Magazine (art. 33) est proportionnelle au nombre d’élus. Pour Jean-Christian Diat, conseiller municipal de l'opposition Centre démocrate, il s’agit « de limiter le temps de parole pour museler l’opposition. Il y a un décalage entre le pouvoir local et la volonté des habitants. Nous, opposition, nous représentons 60 % de l’électorat de Saint-Nazaire ! ». Le maire, Joël Batteux, s’empresse de souligner que le premier règlement a été adopté à l’unanimité et que les évolutions proposées ne le dénaturent pas. Et Éric Edom de faire un parallèle avec la situation en Tunisie : « Vous venez de vous débarrasser d’une dictature, ici nous vivons le contraire. Plus nous avançons dans le temps, plus nous voulons faire entendre notre voix, plus la parole est spoliée, plus la démocratie recule ! ». Christophe Cotta, conseiller municipal subdélégué PS, ne se contient plus et fait part de sa « réaction épidermique envers deux groupes qui ont explosé : l’un [UMP] qui résout ses problèmes devant les tribunaux, l’autre [Label Gauche] qui n’a pas tenu ses engagements envers ses colistiers et les autres [Centre démocratique qui n’avait rien dit pour le coup] qui changent tellement de nom qu’on ne s’y retrouve plus ! ». Une intervention approuvée par ses collègues mais moins par l’opposition. Roseline Amelot, conseillère municipale de l'opposition Divers gauche, est la première à réagir avec une déclaration qui a beaucoup choqué : « Camarades du Soviet Suprême, soyez salués ! Le conseil municipal devient une mascarade, vous n’accordez aucune caution à nos dires. Qu’en pensez-vous camarades ici présents ? Vous n’êtes quand même pas tous là seulement pour faire de la figuration ? » Arlette Mousseau, adjointe en charge du quartier Ouest, dit se sentir insultée par ses propos : « Nous avons un contrat de majorité, mais nous disons ce que nous pensons. Je ne pense pas être une godiche, ni avoir été au Soviet Suprême ». La délibération a été votée à la majorité, toute l’opposition votant contre.
Schéma Départemental de Coopération Intercommunale
Jean-Louis Garnier, conseiller municipal de l'opposition UMP, a proposé un amendement à cette délibération : « Le conseil municipal de la ville de Saint-Nazaire souhaite que soient étudiées la possibilité et les conséquences de la fusion des trois communautés suivantes : Cap Atlantique, CARENE et Sud-Estuaire. Ces trois communautés partagent la même situation géographique de finisterre, sont unies par de forts liens économiques et constituent pour leur population une seule zone d'emploi et de vie. Il est souhaitable que la possibilité de cette union soir étudiée ». Joël Batteux a assuré qu’il ne manquerait pas de communiquer cette idée aux élus du Sud-Estuaire et de Cap Atlantique, mais qu’elle ne serait pas rajoutée à la délibération. Il remarque aussi l’absence de la zone Loire et Sillon, toute proche aussi, et qui le sera encore plus avec l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Le dialogue est engagé », conclut-il. La délibération a été votée à la majorité.
Mission « médiation tranquillité publique »
C’est l’aboutissement d’une démarche de proche collaboration menée depuis plusieurs années. Le dispositif de terrain va créer six emplois sur le territoire pendant trois ans. Ces médiateurs seront au contact et au service de la population : leur mission sera de renforcer le lien entre les habitants, de garantir le respect des règles et des personnes par des actions de prévention sur le terrain. Pour Arlette Mousseau, « La Ville continue des choses qui ont bien marché jusque-là. Si aujourd’hui il est outrancier de parler d’insécurité à Saint-Nazaire, c’est parce que le travail de prévention a porté ses fruits. Il va cependant falloir faire attention à ce que les médiateurs n’apparaissent pas comme une police municipale bis ». Kevin Izorce, conseiller municipal de l'opposition Centre démocrate, trouve « le dispositif intéressant. Quel budget ? - « 200 000 € » répond Lydie Mahé, maire adjoint. La délibération a été votée à l’unanimité. Le dispositif devrait être mis en place pour la fin de l’année 2011/début 2012.
Autofinancement important et faible endettement
Enfin, la chambre régionale des comptes atteste que la situation financière de Saint-Nazaire est plutôt meilleure que celles des autres communes de même strate grâce à un autofinancement important et un endettement très faible. C'est-à-dire que la Ville a 21M € de dettes pour 150 M € de budget. Depuis 2006, un « prêt à clapet » a été souscrit à Dexia [banque qui finance les collectivités locales dont l’État fait partie des actionnaires] : le taux est faible quand l’économie va bien et augmente quand il y a des problèmes. Le taux est passé de 3,69 % à 4,80 % pour 2010 et devrait monter jusqu’à 7/8 % pour 2011. « Nous sommes 5 000 à avoir été les ''couillons de la farce''. Nous n’imaginions pas qu’à Dexia c’étaient des escrocs. Nous risquons 200 000 €, ce qui n’est pas très important par rapport au taux d’endettement. Nous envisageons de porter plainte.» Conclut Olivier Richard, maire adjoint.
Le 12/09/2023 par archibald dans
La LDH soutient le personnel judiciaire de Saint-Nazaire
Le 02/09/2023 par Chloé dans
Saint-Nazaire : la LDH répond à David Samzun sur l’abaya
Le 31/08/2023 par florence LAURENE dans
Saint-Nazaire : la LDH répond à David Samzun sur l’abaya
Le 15/08/2023 par Denigot dans
DONGES : NON AU REMBLAIEMENT DE LA CARRIERE DE REVIN
Le 15/08/2023 par paquet dans
DONGES : NON AU REMBLAIEMENT DE LA CARRIERE DE REVIN
Le 15/08/2023 par Lemarie chantal dans
Recherche bénévoles, désespérément
Saint Nazaire Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest