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Cité sanitaire : Un projet médical pour donner de l'élan à l'hôpital, et à l'ambulatoire

Le centre hospitalier a défini son projet médical : le directoire était presque au complet ce vendredi pour le présenter.

Le projet médical se définit « autour du patient ». Ce qui pourrait sembler une Lapalissade est expliqué par les différents membres du directoire, des idées, des obligations de l’État où comment naviguer entre idéal médical et contraintes économiques en tentant parfois de vendre au patient les plus low-cost en post-opératoire, mais aussi les moins stressantes, en médecine par exemple sous des conditions d'organisation améliorée et de mise en place de réseaux extérieurs sécurisés.

L'ambition

« Avant on soignait des pathologies à l'hôpital, la nouvelles philosophie c'est de considérer un parcours dans sa globalité. C'est une nouvelle façon de travailler qui correspond à l'attente des patients » explique Francis Saint Hubert directeur de l'hôpital. Il rappelle que l'hospitalisation ce n'est pas anodin et que « rester à l'hôpital comporte aussi des risques, par exemple les maladies nosocomiales ». Ainsi présenté le plan donne aussi de l'élan aux patients, pour s'en échapper le plus tôt possible.

L'hôpital pour tous

Selon la formule à la mode, l'hôpital se veut Service Public pour toute la population afin de faire la promotion de la santé. « Sauf pour la chirurgie cardiaque et la neurochirurgie », tous les services sont disponibles, mais certains sont à renforcer telles que les spécialités de cardiologie, de neurologie, diabète et rhumatologie ou encore psychiatrie et pédopsychiatrie. De nouvelles vont arriver, ainsi l'angiologie et la chirurgie vasculaire, la radiographie interventionnelle, la médecine du sport ou la dermatologie.

Développer l'ambulatoire

En chirurgie
L'objectif national est de parvenir à 80 à 85 % d'actes alors qu'actuellement l'hôpital plafonne à 50 %.

Pour cela il faut évidemment développer les coopérations avec l'extérieur : les généralistes, les spécialistes, les infirmières libérales etc..

« Nous sommes capables de réaliser  des chirurgies lourdes telles que des hystérectomies, en ambulatoire. Reste la sécurité du patient : elle est organisée à la condition que le patient ne rentre et ne reste pas pas seul chez lui. Cela ne peut s'organiser que pour un certain type de patients, c'est souvent l'anesthésiste qui en décide avec le patient. En ce qui concerne la gestion de la douleur pots-opératoire elle est évaluée et le patient dispose de ce dont il aura besoin. Cela demande une coordination précise. L'hôpital travaille avec des groupes de médecins extérieurs pour construire des réseaux sécurisés. Mais il faut aussi de persuader le patient qu'il sera en sécurité chez lui, qu'il dispose des bons numéros de téléphone en cas de besoin » explique de Docteur Freddy Thibaut chef du pôle chirurgie-anesthésie-réanimation-urgences.

En médecine
Le travail se fait par filière, « en coordonnant les services explique le Docteur Sylvie Hile chef du pôle Médecine Polyvalente adulte et gériatrique, on peut grouper les examens quand le patient vient à l'hôpital ».
Certaines filières sont implantées mais quatre sont considérées comme encore insuffisamment prises en charge : cancérologie, médecine vasculaire, l'adolescent et le jeune adulte et la nutrition.
Le plan insiste sur la notion de transversalité.

Les coopérations

Il est précisé que les activités de la clinique mutualiste et de l'hôpital se complètent sans se chevaucher. De nombreux services sont mutualisés comme l' unité de chirurgie anesthésie ambulatoire.
Le CHU de Nantes est l'hôpital de référence qui fournit les ressources et les compétences si nécessaire. Les trois hôpitaux de Savenay, de Guérande et du Pays de Retz sont aussi des partenaires de territoire ainsi que la médecine de ville avec laquelle la coopération doit se renforcer.

La prévention

Il s'agit observer le patient capable de développer d'autres pathologies que celles dont il pâtit déjà afin de pourvoir intervenir au plus tôt. Le but étant étant de « dispenser les bons soins au bon moment » explique le Docteur Benoît Libeau chef de pôle Prévention Promotion Santé. Lla prévention c'est aussi d'intervenir dans les écoles, de faire de la formation. Rappelons que le dépistage du Sida et des MST peut être anonyme. C'est aussi la prévention des chutes chez les personnes âgées. Un contrat entre l'ARS et la Ville permet des échanges entre les différents acteurs y compris certaines associations.
Le pôle de prévention s'intéresse aussi à tout ce qui fait la vie du patient pour qu'il puisse mieux gérer seul sa maladie. Le médecin souligne que si tous les ans la population faisait les examens conseillés un quart des patients pourraient être mieux soignés parce que pris en charge dès le début de leur maladie, et ses effets  s'en trouveraient retardés. Comme sa collègue de médecine il salue le rôle important des associations de rencontre entre patients : « ils échangent leurs expérience, partagent des « trucs », sans oublier les plateformes de répit pour les aidants.

La boussole

La direction de la cité sanitaire semble avoir décidé de communiquer plus avec son environnement.

Francis Saint Hubert aime à citer Sénéque « Il n'y a pas de bon vent pour celui qui ne sait où il va ». Après les « réglages, et les optimisations »,  il s'agit maintenant pour le capitaine de faire voguer ce grand bateau et ses 2600 marins. Avec son directoire réuni autour de lui , il l'a annoncé aujourd'hui, avec ce plan médical, il tient « sa boussole ».

Auteur : LY | 18/10/2014 | 0 commentaire
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