Charlie Hebdo : Plus de 700 personnes au rassemblement à Saint-Nazaire

Les journalistes ont lu un court texte, suivi d'une minute de silence, en présence des élus. Les personnes présentes avaient été prévenues par les réseaux sociaux, par leurs collègues, par leurs associations. « J'ai cherché sur le net, il fallait venir de suite, on ne pas rester dans son coin, c'est trop grave ». En moins de trois heures, elles s'étaient mobilisées, « un coup de massue, il n'y pas de mots », « c'est important de se déplacer », « il faut défendre la démocratie » entendait-on dans la foule. Pour Sandrine et Caroline venues en sortant de leur travail « c'est pour la solidarité et la liberté, pas seulement celle des journalistes, celles des gens tout court ».
Pour Yann « c'est une attaque contre un courant de pensée, d'extrême gauche, c'est un attentat politique ».Laurent est « est sonné affectivement, Cabu, Wolinsky, ils étaient dans le cœur de beaucoup de monde, on a pleuré ». « La liberté, ça dérange, et Charb, il en est mort ». « C'est un journal qui est décapité ».
Youssef et Mohamed, deux jeunes hommes de la communauté musulmane de Saint-Nazaire sont venus avec bébé Abdel dans sa poussette, ils portent un message « pas en mon nom » et expliquent « rien à voir avec les musulmans, pas de mots pour définir ces gens, ce sont des terroristes, des fous ».

Une heure plus tard, la foule commençait à se disperser lentement.