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Cessez-le-feu en Algérie : la future stèle fait débat

Le texte de la future stèle installée d’ici deux à trois mois sur le front de mer en souvenir de la fin de la guerre d’Algérie suscite l’ire d’élues de l’opposition. L’élue en charge des affaires militaires assure que « tout a été fait dans les règles démocratiques ».

D’ici deux à trois mois, une stèle sera installée là où deux murets indiquaient, avant d’être retirés pour le réaménagement du front de mer, la « fin de la guerre d’Algérie » le 19 mars 1962. Au cours d’une réunion, la semaine dernière, le maire, Joël Batteux, l’adjointe en charge des affaires militaires, Catherine Tesseyere, et les associations d’anciens combattants se sont mis d’accord sur le texte du futur monument : « 19 mars 1962, cessez-le-feu en Algérie. Saint-Nazaire à ses enfants morts pour la France au cours de la guerre en Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie. Saint-Nazaire à toutes les victimes civiles et militaires de ces conflits. »

Le texte a été validé par le groupe socialiste en début de semaine et sera « certainement évoqué » lors d’une réunion de la majorité dans les prochains jours, indique Catherine Tesseyre.

Pour les élues divers gauche Roselyne Amelot et Nathalie Bruneau, avec ces mots, les élus socialistes et le maire « nient une partie de l’histoire pour satisfaire des relents militaro-colonialistes ». Elles regrettent notamment l’inscription « morts pour la France » : « C’est une polémique sur quelques mots mais cela montre comment la municipalité gomme une partie de l’histoire des immigrés », estime Nathalie Bruneau.

Les associations « toujours consultées »

La stèle avait été évoquée lors d’un conseil municipal, l’année dernière. Les présidents de groupe, à l’exception du Modem, avaient ensuite formulé des propositions transmises aux associations.

Pour l’adjointe en charge des affaires militaires, cette polémique – « médiocre politiquement » – n’a pas lieu d’être. « Ce texte, l’ensemble des militants des associations est derrière. Nous les avons toujours consultées. » L’adjointe au maire est catégorique : « Tout a été fait dans le respect des règles démocratiques. »

D’après l’élue, les associations d’anciens combattants ont fait plusieurs compromis, notamment sur l’inscription du nom des seize Nazairiens victimes du conflit, et concédé la mention des victimes civiles. Quant à l’inscription « morts pour la France », Catherine Tesseyre coupe court à toute attaque : « Nous ne faisons pas une réinterprétation de l’histoire. Cette mention est inscrite dans l’état civil. »

Auteur : CC | 03/03/2011 | 2 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 05 mars 2011 à 10h16 par eric, Lyon
comment peut-on qualifier le 19 mars 1962 de fin de la guerre d'Algérie quand il s'agit tout au plus d'un cessez-le feu appliqué unilatéralement par la France et jamais respecté par le FLN ?
comment peut-on ignorer qu'il y a eu plus de victimes civiles et militaires, chrétiennes, juives et musulmanes, hommes, femmes, enfants, vieillards, après cette date qu'en 8 ans de guerre ?
alors même que la fnaca réclame la carte du combattant à partir de 3 mois de serice jusqu'en juillet 1964 ?
un peu de décence et de rigueur mesdames et messieurs les élus de "gauche"
#2 - Le 05 mars 2011 à 17h57 par Christophe, Saint-nazaire
Eric, le futur texte mentionnera bien le cessez-le-feu. Et il évoque les vicitimes "civiles et militaires". Détendez-vous !

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