Cinq candidats se disputeront dimanche le canton ouest de Saint-Nazaire. Pour la première fois, le sortant Gilles Denigot aura face à lui un adversaire socialiste. Le candidat Europe écologie Les Verts (EELV) a été élu en 2008, quand, dans le cadre du non-cumul des mandats, la députée socialiste Marie-Odile Bouillé a dû céder sa place.
Seul représentant de son parti au conseil général, il avait obtenu 45% des voix au premier tour et 66% au deuxième, face au candidat UMP Jean-Louis Garnier. De très bons scores mais le candidat était alors soutenu par le PS. Trois ans après l’élection de cet ancien docker, toujours président de la coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés, EELV et le PS n’ont cette fois pas trouvé d’accord. Les écologistes demandaient 5% de représentation, soit trois élus et proposaient un « pacte de non-agression » à Saint-Nazaire, une offre déclinée par les socialistes. Résultat : Europe Ecologie Les Verts présente 28 candidats sur les 30 cantons renouvelables en Loire-Atlantique.
Face au sortant, les socialistes présentent Annaig Cotonnec. La responsable de la section locale du PS à Saint-Nazaire mène sa campagne aux côtés de Christophe Cotta, conseiller municipal nazairien.
Véritable enjeu de ces prochaines élections à Saint-Nazaire, ce face-à-face ferait presque oublier les trois autres candidats. Régis Mornet représente le Parti radical de gauche. En 2004, il avait obtenu 1,70% des voix. Yvon Renevot vise également le canton ouest, pour le parti communiste français.
A droite, Romain Morand tentera de faire aussi bien que les 23,40% de Jean-Louis Garnier au premier tour, en 2008. Adjoint au maire de Pornichet, ce chef d’entreprise de 38 ans – choisi par les instances départementales de son parti après que les militants locaux aient désigné son prédécesseur, Jean-Louis Garnier – risque de souffrir d’une image de parachuté.
A l’est, moins de suspense. Les candidats sont plus nombreux et les différentes sensibilités politiques mieux représentées. Philippe Grosvalet fait figure de grand favori. Elu en 1998 et 2004, il a d’ores et déjà été choisi par le PS pour remplacer Patrick Mareschal à la tête du Département. Il sera tout de même confronté dimanche à une multiplicité de bulletins de vote à gauche. Face à lui, comme à l’ouest, on trouve une candidate écologiste, Michèle Viau. Après avoir été envisagée, une alliance PC-Parti de gauche a finalement été écartée. L’adjoint de quartier Alain Manara représentera le PCF et Augustin Grosdoy le Parti de gauche.
A droite, l’UMP Philippe Cadiet espère atteindre le second tour. Comme Romain Morand à l’est, le directeur du terminal fruitier a été préféré par les instances départementales au candidat désigné par les militants de la 8e circonscription. Comme en 2004, Oriane Borja se présente dans le canton est sous les couleurs du FN. La candidate avait alors obtenu 8,88% des voix au premier tour.
Petite inconnue à l’approche de ces élections : sur quels candidats vont se reporter les voix du centre ? Le mouvement politique boycotte les cantonales. Si Kevin Izorce, chef de file des centristes à Saint-Nazaire, n’a pas donné de consignes de vote, il affiche tout de même clairement son souhait de ne pas voir le PS gagner.
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