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Basket : L'ABCN veut remonter la pente et c'est tant mieux !

Encore moribond, il y a quelques semaines l'Atlantique Basket-Club Nazairien semble sur la voie du renouveau. Touché par les critiques, qu'il juge inacceptables, émises par un quotidien local, il entend faire taire ses détracteurs avec des résultats sur le terrain. Mais il demande qu'on lui laisse encore un peu de temps.
Patrick Guineheuf président de l'ABCN veut qu'on lui laisse du temps.
Patrick Guineheuf président de l'ABCN veut qu'on lui laisse du temps.

Patrick Guineheuf n'est pas homme à mâcher ses mots, ni même à se dérober lorsque cela ne tourne pas rond comme un ballon de basket. Les derniers commentaires publiés dans un quotidien local ont quelque peu irrité l'homme fort de l'ABCN. D'ailleurs, lors d'une rencontre impromptue, il ne s'est pas caché pour dire à l'auteur ce qu'il pensait de son article. « Comment peut-on parler en mal d'une équipe, alors que l'on ne connaît pas les tenants et les aboutissants de la situation interne ? ». Il est vrai que l'équipe entraînée par Guillaume Fradin a connu un début de saison délicat, se retrouvant dans la zone rouge après sept  journées de championnat. Mais, il est également vrai que les circonstances qui ont jalonné ce parcours n'ont guère été favorables. Et Patrick Guineheuf de s'expliquer ouvertement et sans langue de bois : «  À la fin mai, tout était bouclé avec Yann Bartholomé. Mon souhait étant de privilégier un entraîneur local pour que ce dernier puisse s'impliquer pleinement dans le projet du club. Et voilà qu'à mon retour de vacances début août, j'apprends que nos deux pivots sont partis sous d'autres cieux. À ce stade de l'avant-saison les pivots sont chers et rares. Nous en avons mis sept ou huit à l'essai, malheureusement sans succès et essentiellement pour des raisons financières ». Fort d'un effectif de 130 licenciés pour huit équipes, l'ABCN ne dispose en effet que d'un budget de 150 000 € qui est loin d'être extensible. Quelques jours plus tard, Yann Bartholomé qui avait lui-même constitué son effectif quitte le navire. « Il nous a indiqué qu'il abandonnait devant la faiblesse de l'équipe ». Pour les dirigeants cette décision est d'autant plus incompréhensible que le club est loin de viser l'accession en N2. « Nous n'en avons ni les moyens, ni la structure. Notre objectif est tout simplement de figurer dans la première moitié de tableau. Mais si l'occasion se présente on ne gâchera pas notre plaisir en montant sur le podium et en réalisant un bon parcours dans le trophée France ».

Entre défections et incompréhensions

Qu'à cela ne tienne, Patrick Guineheuf prend son téléphone et contacte Guillaume Fradin en catastrophe. « Dans la limite de notre budget, j'ai dû me plier à ses exigences financières pour qu'il vienne entraîner le club. Parallèlement, nous avons recruté deux pivots à savoir Ghislain Kamwa (ex-Fougères N3) 2 m et 100 kg, ainsi que Hamid Dicko un ailier fort ». Malheureusement et alors que le collectif commence à prendre forme deux nouveaux incidents viennent perturber la marche de l'équipe. Kévin Saotic, un pur produit local et fidèle de l'ABCN décide d'arrêter de jouer. Que s'est-il passé chez cet élément indispensable du dispositif nazairien ? « Kévin est devenu papa d'un petit garçon et nous a fait part d'une certaine saturation du basket. Il voulait arrêter. Après un entretien, je lui ai donné 15 jours pour réfléchir et reprendre ses esprits. Je lui ai dit, si tu repars ça doit être définitif. Il a accepté et on ne peut que s'en réjouir pour le bien de l'équipe. Cela dit, je tiens à préciser qu'il n'a eu aucun différent de quelque nature que ce soit avec les dirigeants ou les joueurs. Kévin est un garçon exemplaire dans son comportement ». Dans la foulée du match perdu à Rennes,  Patrick Guineheuf reçoit un coup de fil de Dicko qui lui annonce qu'il est parti en Islande pour un contrat de 3 000 € mensuels. Loin de se décourager, le bureau se met en quête d'un intérieur et arrête son choix sur Jannel Siméon 2,07 m pour 90 kg. « Il a le profil que l'on recherchait ». Avec tous ces aléas, l'ABCN a tout de suite pris un mois de retard dans sa cohésion et sur la carte de route donnée à Guillaume Fradin. « C'est vrai on a perdu des matchs qui étaient à notre portée comme celui de Rennes. Mais aujourd'hui, le groupe semble homogène. Nos intérieurs sont très présents dans la raquette et mettent la pression sur les défenses adverses. Cela permet de libérer Elliott Henderson qui se montre très adroit sur les shoots à trois points ».

Un second souffle

Cette impression s'est effectivement vérifiée lorsque l'ABCN s'est déplacée le 10 novembre dernier chez le leader Laval. Un peu contre toute attente, les Nazairiens sont allés chercher un succès amplement mérité en infligeant une sévère correction aux Mayennais sur le score de 81 à 112. Elliott Henderson du haut de ses 42 ans s'est encore montré impérial avec 46 points à son actif. De là à dire, que la victoire de l'ABCN ne dépend que de la prestation d'Henderson, il y a un pas que Patrick Guineheuf ne veut pas franchir. Certes, le président de l'ABCN est bien conscient de l'apport de ce joueur emblématique, mais il met aussi en évidence le fait que le meilleur marqueur du club bénéficie de l'apport d'un collectif. A certains qui pensent que trop de choses tournent autour d'Elliott Henderson, Patrick Guineheuf répond avec une certaine franchise : « C'est un type remarquable qui nous apporte beaucoup puisqu'il est aussi entraîneur de l'équipe B. Il est incontournable et on est conscient de sa valeur. Cela dit, il n'est pas éternel et il va bien falloir qu'on réfléchisse à la place qu'il occupera dans le club quand il souhaitera arrêter de jouer ». En attendant, l'homme fort de l'ABCN continue d'étonner les observateurs. « À Laval, les spectateurs se sont levés pour applaudir sa prestation ». Après dix journées, l'ABCN totalise 5 victoires et cinq défaites en dix rencontres. En trois matchs, l'équipe de Guillaume Fradin est passée des profondeurs du classement au milieu de tableau. Malheureusement, l'ABCN est capable du meilleur comme du pire. Le déclic survenu à Laval ne pas s'est confirmé hier soir contre Angers qui s'est imposé à La Berthauderie. Un revers inatendu à domicile et qui nécessite une réaction dès samedi prochain de nouveau à domicile contre Pays de Fougères à 20 heures Un succès permettrait de redonner le moral et un second souffle à un club qui entend bien faire plaisir à ses fidèles supporters et à tous ceux et celles qui apportent leur soutien au bon fonctionnement de l'ABCN.
 
 

Auteur : YE | 27/11/2011 | 0 commentaire
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