Optimisme béat ? Méthode Coué? Ou alors réel fondement du renouveau industriel de la France? En tout cas le Premier Ministre n’a eu de cesse de répéter que «l’industrie est devant nous», qu’il faut «avoir confiance dans les capacités de redressement de la France» et que «l’industrie du futur se construit ici».
L’ex maire de Nantes était évidemment en pays de connaissance en venant à Montoir lancer la construction des deux futures usines Alstom de la filière des Energies Marines Renouvelables. En 2014, elles remplaceront l’atelier temporaire situé actuellement boulevard des Apprentis. Ces usines d’une surface totale de 2,5 ha dans la zone portuaire de Montoir seront dédiées à l’assemblage des nacelles et à la fabrication des alternateurs des éoliennes en mer. 250 d’entre elles équiperont les champs au large de Saint-Nazaire, Fécamp et Courseulles-sur-Mer à partir de 2016.
En 2015, deux autres sites de production verront le jour à Cherbourg. Y seront fabriqués les pales et les mats.
Chaque engin d’une puissance de 6 MW produira l’électricité nécessaire pour la consommation de 5 000 foyers. Une de ces éoliennes est en test depuis mars dernier sur le site du Carnet à Frossay. Ces essais sont actuellement dans leur dernière phase avant certification. Une deuxième éolienne dont la fabrication vient de s’achever dans l’atelier temporaire de Saint-Nazaire rejoindra dans les prochains jours le port d’Ostende en Belgique, pour être installée et testée dans les conditions réelles de l’environnement marin.
À terme, les usines de Montoir emploieront 300 personnes. Les recrutements se feront progressivement entre 2014 et 2018 avec une montée en puissance à partir de 2016.
250 emplois seront également créés à Nantes dans un centre mondial de recherche et de développement de la filière des énergies marines.Et ce n’est qu’un premier pas puisqu’Alstom entend bien se positionner sur le deuxième appel d’offres lancé le 8 janvier dernier pour deux autres parcs au large du Tréport et des îles d’Yeu et de Noirmoutier.
Jean-Marc Ayrault a aussi annoncé la préparation d’un nouvel appel à projets visant à développer un programme de recherche en matière d’hydroliennes, des turbines sous-marines ou à demi-immergées destinées à capter l’énergie des courants marins. L’Etat s’engage à mettre la main à la poche pour porter « ces nouvelles étapes du développement technologique et industriel ». Un engagement qui se veut durable « contrairement à ce qu’a fait le précédent gouvernement avec la filière du photovoltaïque. Tous les revirements l’ont déstabilisé ».
Dans la foulée, Jean-Marc Ayrault et ses ministres se sont rendus à quelques encablures de là, aux chantiers STX. Les membres du gouvernement étaient attendus sur plusieurs dossiers. Ils se sont évidemment félicités de la commande fin décembre du paquebot Oasis pour l’armateur américain RCCL, dans laquelle l’État a joué un rôle majeur. Mais la production ne commencera que dans un an. En attendant, de nombreux sous-traitants vont se retrouver le bec dans l’eau. Mais pour Jean-Marc Ayrault, en se basant sur l’accord sur l’emploi intervenu le 11 janvier entre syndicats et patronat, « il y a d’autres solutions que le licenciement à chaque fois qu’il y a un problème économique. Je ne vais pas dire qu’il n’y aura plus jamais de suppressions d’emplois, mais je crois qu’on peut s’y prendre autrement, notamment par la voie de la négociation entre partenaires sociaux. Des salariés bien payés, correctement formés, des conditions de travail améliorées, c’est aussi la réussite de l’entreprise. Il ne faut pas opposer la performance économique à la performance sociale ».
Concernant d’éventuelles autres commandes, là ce sont les ministres qui sont montés en première ligne. Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, a incité à «faire preuve d’optimisme» et encouragé les Nazairiens à «reprendre confiance en eux-mêmes pour préparer l’avenir. STX c’est la construction navale française. Nous défendons cette filière. Elle a un grand talent, donc un grand avenir et le gouvernement travaille à obtenir d’autres commandes ». Une partie de ces autres commandes attendues pourrait bien venir de la SNCM (société nationale maritime Corse Méditerranée) qui a lancé un appel d’offres pour la construction de huit ferries. Un dossier que Pierre Moscovici dit «suivre de près». Et le ministre de l’économie d’ajouter qu’il se «bat pour que Saint-Nazaire obtienne la commande».
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