« L'accident vasculaire cérébral c'est un coup de tonnerre dans un ciel serein » explique le Docteur Pascale Bodic-Gabillet responsable du service de neurologie de la cité sanitaire à Saint-Nazaire. Elle explique pourquoi il est essentiel d'identifier les symptômes et de « noter l'heure de début » qui déclenche la course contre la montre.
L'AVC c'est soit une obstruction d'artère (ischémie) soit une rupture d'artère (hémorragie cérébrale). Le cerveau souffre et (ou) se détruit très vite, les séquelles pouvant être très handicapantes si le patient survit.
150 000 cas nouveaux sont répertoriés en France et environ 650 sur le territoire de santé de Saint-Nazaire. C'est la première cause de handicap, la seconde cause de démence et la troisième cause de mortalité.
Une hospitalisation immédiate permet d'effectuer le diagnostic de débuter le traitement et de diminuer les risques de séquelles et la mortalité. Le temps est un facteur limitant, il est important de traiter avant un délai de quatre heures et trente minutes.
AVC doit signifier « agir vite pour le cerveau » répètent les soignants.
Les symptômes ?
Un engourdissement, une paralysie d'un côté du corps, (la bouche de travers), des troubles du langage, d'élocution, des troubles de la vision, de l'équilibre, de forts maux de tête inhabituels doivent alerter.
Pascale Bodic-Gabillet travaille à l'hôpital depuis 2004 et avec le CHU de Nantes. Elle insiste sur la nécessité d'informer la population, mais aussi d'assurer le suivi régulier des patients.
Le plan national de lutte contre l' AVC 2010-2014 prévoit un « maillage du territoire » avec des unités neurovasculaires spécialisées, les UNV, pluridisciplinaires comme celle qui travaille à la cité sanitaire et dont il a été montré le bénéfice pour les patients à terme (5 à 10 ans). Elles sont géographiquement dédiées. Celle de la cité sanitaire est équipée de 29 lits. La prise en charge doit être « précoce, précoce, précoce ! » martèle le médecin. Seulement 20 % des patients passent par une UNV en France, ce qui reste très insuffisant.
La présentation sur des stands de la cité sanitaire illustrait par la diversité des professions présentes le soutien dont le patient a besoin. En effet, s'il survit après l'AVC le patient sera différent, il récupérera ses facultés en tout ou partie seulement et son entourage doit être prêt aussi à être confronté à cette modification. Outre le médecin, les infirmières et les aides soignantes c'est une équipe très diversifiée qui intervient : kinésithérapeute, psychologue-neuropsychologue, ergothérapeute, orthophoniste, diététicien. Chacune de ces spécialités a rédigé une plaquette qui constitue « la malette personnalisée» du patient. Ces documents expliquent sur quels points elle intervient dans le traitement post AVC, son rôle et donne aussi des conseils pratiques.
Ces documents très synthétiques expliquent au patient et à l'entourage ce qui les peut les dérouter. Ainsi l'aphasie très courante après un AVC concerne les capacités à parler, à comprendre, à lire et (ou) à écrire. Mais l'aphasique n'a pas perdu sa mémoire ni son intelligence, il important de ne pas crier, ou de pas l'infantiliser. Le document explique comment on évitera les conversations à plusieurs personnes; pourquoi il faut encourager à parler pour éviter l'isolement; la patience dont il faut faire preuve; pourquoi poser des questions qui amènent des réponses simples par oui ou non, comment aider en commençant un mot, s'aider du chant etc..
L'équipe explique aussi ce qu'est « l'héminégligence » qui perturbe tellement l'entourage (la personne atteinte se comporte comme si une moitié de l'espace avait disparu), et comment il doit se comporter pour faciliter la vie du patient.
25 % des patients ont moins de 65 ans et 10 % ont moins de 45 ans.
« L'AVC ce n'est pas une fatalité » dit le Docteur Bodic-Gabillet, une bonne prévention peut faire diminuer le nombre de cas.
Deux tiers à trois quarts des patients sont des hyperendus. L'hyper-tension multiplie le risque par 7, « c'est le tueur silencieux » indique le médecin. Il est donc impératif de contrôler les chiffres tensionnels. Le diabète multiplie le risque par 2, le tabac par 2, l'obésité par 3. Quant à l'alcool, il fragilise les artères.
Il est donc possible pour chacun de diminuer son risque malgré les deux facteurs non modifiables : l'âge et le sexe (les hommes sont plus sujets).
Pratique :
appeler le 15 en cas de symptômes
l'association france avc 44 aide les patients atteints AVC.
franceavc44@orange.fr
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