Le Maroc est la seconde destination touristique des Français, après la Tunisie. Comme 800 000 compatriotes en 2010, Jérôme et Sophie Moyon accompagnés de leurs fils, Oscar, Victor et Hugo ont choisi le Maroc pour passer quelques jours de vacances. À dix minutes près, le voyage aurait pu se transformer en cauchemar pour une partie de la famille. Jérôme Moyon se souvient des instants qui ont suivi l'explosion : "Avec mon épouse Sophie et mon petit dernier Hugo, nous étions dans le souk avec un rabatteur. J'étais à la recherche d'un blouson en cuir. Après avoir fait deux boutiques, mon fils Hugo avait faim et nous avons décidé de nous rendre au Café Argana , un lieu très fréquenté de la place Djema El Fna, à quelque 200 m de l'endroit où nous étions. Notre accompagnateur a alors insisté pour que nous nous rendions dans une 3e magasin. C'est alors que l'on a entendu une violente déflagration, suivie d'une autre, un peu comme en écho à la 1re. On s'est regardé avec les vendeurs qui se sont levés de leurs tabourets. On s'est dit ''pas ça'! Ça, ne peut pas arriver au Maroc !''.
« La veille on y déjeunait ! »
Dans les instants qui suivent, une certaine panique s'empare des lieux. Jérôme Moyon, son épouse et leur fils continuent leur marche, bien décidés à sortir rapidement du souk. "ça courait de tous les côtés". Ils interrogent des gens sur ce qui vient de se passer, et la réponse ne tarde pas et confirme leur crainte : "Une explosion ! vient d'avoir lieu au Café Argana, et il y a plusieurs morts !". Les bruits les plus fous circulent. Certains émettent des hypothèses, telle celle d'un cuisinier qui aurait laissé tomber sa cigarette. Mais pour Jérôme Moyon, la cause de l'explosion est tout autre, puisque cela s'est passé sur la terrasse. "J'ai vu un civil soulever un cadavre, l'image était terrible". Au fil des minutes, une étrange sensation s'empare du couple Moyon conscient d'être passé in extremis à côté de la mort avec leur fils Hugo âgé de 8 mois. " La veille, nous nous étions déjà rendus dans ce restaurant. Il y avait une longue file d'attente pour déjeuner aux environs de 13 h 30. Là, et fort heureusement ce n'était que le début de service et le restaurant n'était guère rempli, sinon cela aurait été un véritable carnage. En ce qui nous concerne, à dix minutes près, nous aurions pu mourir".
Ils se perdent de vue et se retrouvent
Se frayant un passage à la recherche d'un taxi, les époux vont alors se perdre dans le mouvement de la foule. "J'avais mon fils Hugo dans les bras et pendant quelques instants je n'ai plus vu ma femme. Sophie a été prise de panique". Pendant d'interminables minutes, une terrible angoisse va s'emparer du couple. Mais fort heureusement, tout va rentrer dans l'ordre à leur grand soulagement et à celui d'Oscar et Victor qui eux étaient restés au club. Très rapidement, les époux Moyon se retrouvent et prennent un taxi pour rentrer à l'hôtel des "Jardins de Lakdal" à une dizaine de minutes du lieu de l'attentat. "Dans les deux jours qui ont suivi, nous ne sommes pas sortis de l'hôtel. Cela dit avant de partir, nous sommes allés remercier le rabatteur qui nous a guidés dans le souk. Sans son insistance pour aller dans un 3e magasin, nous serions peut-être morts". Bien que visiblement éprouvé par cette tragédie, Jérôme Moyon avoue qu'il aimerait retourner au Maroc dans les prochaines années. "Les Marocains sont très accueillants. Ils ne méritent pas ce qui est arrivé".
Le 24/02/2023 par Dany Villesange dans
CARENE : BHNS Evobus, le bus d’HélYce
Le 16/02/2023 par Chloé dans
Manifestations : très forte mobilisation à Saint-Nazaire
Le 05/02/2023 par Chloé dans
Grand meeting NUPES à Saint-Nazaire le 1er février
Le 31/01/2023 par Chloé dans
Saint-Nazaire : mobilisation en hausse contre la réforme des retraites
Saint Nazaire Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest