Résultat d’un début de saison catastrophique, les Nantais ont dû changer d’entraîneur pour la troisième fois depuis août. Le nouvel arrivant, Antoine Kombouaré, peut-il parvenir à faire mieux que Raymond Domenech, Patrick Collot et Christian Gourcuff en assurant le maintien des Canaris en Ligue 1 ?

Un mois et demi à peine après son arrivée et son grand retour en tant qu’entraîneur, Raymond Domenech est déjà sur le départ. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France (2004-2010) n’a pas répondu aux attentes des dirigeants nantais, et ses statistiques parlent d’elles-mêmes : quatre défaites et trois nuls en sept rencontres.

Alors que le FC Nantes s’installe trop confortablement et dangereusement dans la zone rouge, à la 18ème place, au terme du week-end du 10 janvier 2021 le club prend la décision de séparer de son troisième entraîneur de la saison. Patrick Collot avait en effet assuré un très court intérim entre Christian Gourcuff (limogé après le week-end du 6 décembre 2020) et Raymond Domenech. Ce nouveau départ marque le 17ème changement de coach sous l’ère d’un président nantais qui ne fait pas l’unanimité, Waldemar Kita.


Antoine Kombouaré a été formé au FC Nantes avant d’y jouer plusieurs saisons au poste de défenseur avec l’équipe professionnelle (entre 1983 et 1990). De retour aujourd’hui en tant qu’entraîneur, il aura la lourde tâche de déjouer tous les pronostics. La cote de relégation de Nantes en Ligue 2 en fin de saison est de 2.75 selon les sites de paris sportifs en ligne, soit la troisième pire du championnat devant Dijon et Nîmes (chiffres du 19 février).

Mais les bookmakers étaient encore plus pessimistes pour les Canaris avant que Kombouaré ne décroche une victoire dès son premier match face à Angers (3-1). D’autant plus que ce succès vient mettre fin à une série de 14 matches sans victoire en Ligue 1 (7 défaites et 7 nuls), et fait d’Antoine Kombouaré le premier entraîneur à s’imposer lors de ses débuts avec Nantes dans la compétition depuis Sérgio Conceição le 16 décembre 2016, comme l’a rappelé le site de statistiques Opta Sports sur son compte Twitter. 


Après ses débuts avec la réserve du PSG en 1999, le technicien de 57 ans est passé par huit clubs avant d’arriver au FC Nantes, dont sept ont évolué en Ligue 1. Le maintien a d’ailleurs souvent été sa mission principale. Ce challenge, il l’a soulevé avec Strasbourg (2003-2004), avant de propulser Valenciennes en Ligue 1 et de les y maintenir pendant trois saisons de suite (2005-2009).

Son passage à la tête de l’équipe première du Paris Saint-Germain (2011-2012) a été plutôt mitigée lorsqu’à la fin de la saison Montpellier s’est emparé du titre de Champion de France avec seulement 2 points d’avance sur le PSG. Sa carrière en montagnes russes est surtout symbolisée par ses années au RC Lens (2013-2016) qu’il a d’abord fait monter en Ligue 2 avant de subir une relégation la saison suivante. Avec Guingamp (2016-2018), le maintien est assuré. 

Dijon (janvier 2019) et Toulouse (2019-2020) avaient ensuite tous deux fait appel à lui en tant que bouée de sauvetage alors qu’ils pointaient à la 18ème place de Ligue 1. Si Kombouaré a réussi de justesse son opération dijonnaise, son passage toulousain a été plutôt cauchemardesque. Le dernier match qu’il a dirigé avant d’être limogé par l’actuel pensionnaire de Ligue 2 était une élimination improbable en 32èmes de finale de Coupe de France contre Saint-Pryvé-Saint-Hilaire, qui évoluait en National 2 (0-1). Elle est tombée comme une goutte d’eau qui a fait déborder le vase de dix défaites consécutives à la tête des Violets. 

Aujourd’hui, le coach arrive avec un esprit revanchard, plus d’un an après cet échec cuisant à Toulouse. Il semble avoir déjà posé son empreinte dans les vestiaires des Canaris en instaurant une relation plus franche et sévère avec ses joueurs à qui il réclame davantage de discipline et de sérieux comme le relate le site d’actualité But Football Club. Son premier résultat positif sur le terrain contre Angers devra être confirmé à plusieurs reprises pour véritablement convaincre tout le monde. Seul le temps, et surtout le classement de fin de saison, détermineront si le FC Nantes pourra être inscrit sur la liste des échecs ou celle des réussites d’Antoine Kombouaré. 

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