"Nous y avons mis de l'argent, impliqué des hommes d'Airbus, c'est une société qu'on soutient, vient un moment où le soutien c'est de la reprendre", a déclaré la déléguée syndicale centrale du syndicat des cadres d'Airbus, Françoise Vallin, lors d'une conférence de presse à l'occasion de l'assemblée générale de la plus grosse section syndicale industrielle de la CFE-CGC (2.200 adhérents à Toulouse).
La direction de la communication d'Airbus, interrogée, n'était pas en mesure de commenter l'information, jeudi après-midi.
Airbus, ilot de prospérité dans une économie en crise, augmente ses cadences de production pour faire face à la demande de série (42 avions de la gamme A320 par mois) ou pour sortir les nouveaux modèles, comme l'A350, fabriqué majoritairement en matériaux composites et qui doit être mis en service au deuxième semestre 2014.
La direction reconnaît régulièrement qu'un fonctionnement optimal de sa chaîne d'approvisionnement ("supply chain") est un "défi", même si le groupe européen est allé un peu moins loin que Boeing dans le recours à la sous-traitance ces dernières années.
Airbus a récemment modifié son organisation pour "remettre le suivi de la supply chain au coeur de ses préoccupations", a souligné Mme Vallin, en précisant que le groupe a aussi repris des embauches dans les métiers relatifs aux structures d'avions.
"Spirit est en grande difficulté à Saint-Nazaire pour produire en temps voulu les tronçons qui lui sont dédiés, depuis quelque temps ce n'était plus du tout à la hauteur, il y avait du travail à reprendre sur son assemblage des panneaux supérieurs du tronçon central de l'A350 en composites fabriqués aux Etats-Unis", a-t-elle indiqué.
Selon Mme Vallin "la reprise est imminente, les salariés vont devenir des Airbusiens, être en prise directe avec Airbus, pour réduire les interfaces intermédiaires. Cela peut-être provisoire, on verra combien de temps cela durera".
L'objectif est d'éviter tout dérapage du calendrier de l'A350. Son premier vol est pour cet été, a-t-elle confirmé, mais "c'est au prix de beaucoup d'efforts des salariés, voire le samedi et le dimanche".
Le cas de Spirit illustre "la nécessité de retrouver une maîtrise de la sous-traitance, le rachat même provisoire peut être un moyen de sécuriser l'approvisionnement", a par ailleurs estimé le président du syndicat CFE-CGC
Aéronautique Défense Espace, Bernard Valette, lors de la conférence de presse.
"L'expérience montre qu'avec une forte montée en cadence, plus des sorties d'avions nouveaux, on n'arrive pas à manager les sous-traitants si bien que cela: la charge est trop forte, le besoin de financement et de compétences est trop fort", selon M. Valette.
"On en vient à former chez Airbus, Safran ou Eurocopter des salariés pour qu'ils aillent ensuite travailler chez les sous-traitants, imaginait-on cela il y a cinq ans ?" a-t-il ajouté.
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