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ADREXO une nouvelle fois devant les Prud'hommes

Vendredi matin, le Conseil des Prud'hommes étudiait la demande d’un distributeur de documents en requalification d'un contrat à temps partiel modulé, en contrat de travail à temps plein et sa rupture pour fautes graves de l’employeur.

Madame G. a aujourd'hui près de 80 ans. De 2005 à 2011, elle travaillait à approvisionner des points de distribution de magazines pour ADREXO. Le contrat fixait un temps de travail mensuel moyen de 43 heures, modulable de plus ou moins un tiers.
« Sauf que, plaidera Maître Stéphan son avocat, 36 mois des 67 mois qu'a duré le contrat elle a été payée en deçà de la limite basse». « La répartition n'est pas expliquée, il n'y a pas de planning ». Elle rappelle que le planning prévisionnel est obligatoire « afin que le salarié ne soit pas à la disposition constante de l'employeur ». Elle fera remarquer aussi que, depuis que l'époux employé aussi par ADREXO a attaqué l'entreprise aux Prud'hommes, les horaires de travail n'ont cessé de diminuer, « pour arriver à 2,77 heures le dernier mois ». « On lui prête des absences injustifiées 28, 35, 55 jours… mais le magazine était pourtant approvisionné par ma cliente pour tous les numéros sur ces périodes ».
« Au départ 130 points de livraison lui étaient attribués, puis 20, pas parce qu'il n'y avait plus de travail, mais parce que le chef de centre le donnait à d'autres distributeurs ! »
Au passage, l'avocate rappelle qu'elle n'a été convoquée qu'une seule fois pour la visite à la médecine du travail pendant ses années de présence.
En résumé, le conseil est devant un contrat, « tout joli, tout bien comme il faut sur le papier » dit Maître Stéphan, qui n’a pas été appliqué. « On doit revenir au temps plein » elle « demande la requalification ».

Pour l'avocat de la défense, Maître Laune, tout est en ordre, et « c'est au salarié d'apporter la preuve qu'il a travaillé plus qu'il n'a été payé », « et que tout ceci n'est pas suffisant pour emporter la requalification », et que d'ailleurs « la salariée a produit des feuilles de travail divergentes » rappelant que la Cour de cassation a déjà débouté des plaignants de ce genre de réclamation, dans ce type de cas.

Près de 100 000 € sont en jeu dans cette affaire, résultat le 4 octobre.
 

Auteur : LY | 27/05/2013 | 7 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 29 mai 2013 à 09h00 par GUILLARD France, Saint-nazaire Ouest
Encore un exemple qui nous prouve que l'esclavage est toujours présent, mais il porte un autre nom: travail à tmps partiel, tout en sachant que l'employée est solvable et covéable à merci.

A 80 ans, il faut pourtant être très courageuse pour faire du portage de publicité.

Il faut aller chercher un tas de publicités de tout genres, en faire des paquets qui seront constitués chacun d'un document spécifique, les déposer dans les boites aux lettres dans les 2 1er jours de la semaine.

Sans parler qu'avec l'encre, vos mains sont dans un état lamentable, il faut mettre des gants très fins pour ne pas perdre de temps.

La perte d'horaires de travail n'est pas justifié puisque nous avons de plus en plus de pub dans nos boites aux lettres.

Et un salaire basé sur le nombre de paquets que vous avez à déposer.

Un goutte d'eau dans un océan.

Les km à pied.

Bon courage à cette personne.

Elle va perdre ce travail d'appoint sûrement.

Comme nous sommes traîtées de "vieux" dès 70 ans, je peux vous certifier que les "vieux" ne sont pas ceux que l'on pense.

Et pour faire ce travail, bien content de les trouver "les vieux " ça n'intéresse pas les "jeunes"

Si l'on creusait un peu sur tous les employés de cette entreprise, il y aurait peut-être des surprises.

Ceux qui y travaillent ne dirons rien par peur de perdre cet emploi, même s'il n'est pas l'emploi espéré.
#2 - Le 08 février 2014 à 14h25 par ctre, FrÉjus
Je suis aussi en procés contre Adrexo Fréjus
Il m'en licencié pour faute grave aprés que je sois aller manifesté pour dénoncer notre travail.
http://www.lamarseillaise.fr/media/k2/galleries/23174/Manif%20bruno1.JPG
J'ai pris une avocate et j'ai des attestations.Surtout qu'entre la manifestation et le licenciement il s'est écoulé deux semaines et que je n'ai jamais eu de blame avant la manifestation.De plus j'ai été muté de mon poste de manutentionnaire le surelendemain de la manifestation(c'est détaillé dans ma fiche de paie).
#3 - Le 18 février 2014 à 16h31 par bourdon
Moi, c'est une journée plutôt amer, le conseil des prud'hommes m'a débouté de toutes mes demandes alors que le dossier semblait bien bâti. L'avocat a joint toutes les jurisprudense, ainsi que l'historique d'Adrexo. Je dois même payer Adrexo. On verra si je fais appelle.
#4 - Le 25 février 2014 à 23h24 par ctre
C'etait quel adrexo et dans quelle situation vous vous êtes fait licencié.
#5 - Le 08 mars 2014 à 10h54 par CDDA
Bourdon, faite appel. Généralement aux Prud'hommes (souvent du côté des patrons)les personnes sont déboutées, mais en cour d' appel ils ont gain de cause revoyez votre dossier. j'ai eu le cas pour 3 distributeurs.
#6 - Le 18 mars 2014 à 23h08 par g
Bourdon est tout simplement un responsable d'Adrexo FREJUS !!!!
#7 - Le 23 avril 2014 à 23h00 par bahri
Je confirme c'est un dirigeant d'adrexo.

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