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600 personnes disent ''non'' à la rigueur et à la crise financière et sociale

Ce mardi, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, UNSA, Solidaires et FSU, environ 600 personnes se sont retrouvées pour dire clairement "non" à l'austérité et la rigueur imposées par le gouvernement. À quelques mois de la présidentielle, l'intersyndicale voulait montrer sa détermination, mais la mobilisation escomptée n'a pas eu lieu. Seule la CGT est parvenue à réunir ses troupes.

Les organisations syndicales espéraient plus d'un millier de personnes pour ce rassemblement visant à dénoncer les plans d'austérité et de rigueur mis en place par le gouvernement Sarkozy. Hélas, ils n'étaient que 600 à défiler de la gare jusque la sous-préfecture, via l'avenue de la République, Albert de Mun et le Ruban Bleu. Dans les rangs, plus de 95 % de militants Cégétistes avec leur drapeau rouge. Un constat évident que n'a pas manqué de faire réagir Fabrice David secrétaire général de la CGT : « Je regrette que l'intersyndicale n'ait pas suivi ce défilé ». Il est vrai que les syndicats CFDT, UNSA, Solidaires et FSU ont brillé par leur absence dans cette manifestation, hormis leur prise de parole. Doit-on voir dans leur attitude, une certaine résignation ou  bien la marque d'une stratégie de lutte différente à la veille des élections présidentielles ? Gérard Bourguenolles secrétaire général de la CFDT ne s'est pas étendu sur la question. Qualifiée d'organisation "pourrie" par un militant Cégétiste visiblement énervé, le leader CFDT a déclaré : « nous préférons suivre le mot d'ordre national ». Toujours est-il que devant la sous-préfecture, les manifestants hors CGT étaient à peine une cinquantaine.

Manifestations en janvier

Lors des différentes prises de paroles, les intervenants successifs n'ont pas manqué de fustiger les décisions gouvernementales avec plus ou moins de vigueur. Premier à s'exprimer, Fabrice David a tiré la sonnette d'alarme : « La France et l'Europe sont engluées dans une crise financière, économique et sociale d'une ampleur comparable à celle de 1929. Cette crise, créée de toute pièce par les marchés financiers et le système capitaliste, est en train de dévaster les peuples ». Et d'ajouter : « La dette de l'État, c'est la diète du peuple ». Dans l'optique d'une meilleure répartition des richesses au service de l'humain et du progrès social, la CGT plaide pour l'organisation dès la rentrée de janvier, de manifestations de grande ampleur et ce sans attendre les échéances présidentielles. Et de s'écrier : « À nous d'obliger nos politiques et les médias à porter le débat public, nos préoccupations, nos exigences de changement ». Avant de conclure, le porte-parole de la CGT n'a pas manqué de dire un mot sur l'éventuelle venue de Marine Le Pen à Saint-Nazaire, tout en manifestant son incompréhension sur le fait que Joël Batteux accorde une salle au FN, un parti qui selon Fabrice David est « un parti de la haine, un parti anti-républicain par essence ».

Une volonté commune

De son côté, Gérard Bourguenolles a mis en évidence les mesures gouvernementales qui creusent les inégalités : « ce gouvernement est générateur de dislocation sociale ». Pour la CFDT, il apparaît urgent de réduire la dette, mais pas à n'importe quel prix : « Cela ne doit pas être au détriment de l'emploi, des conditions de travail, de la protection sociale et du pouvoir d'achat. Réduire la dette, ce n'est pas que diminuer les recettes, il faut avant tout augmenter les recettes ». Considérant que la crise n'est pas une fatalité, la CFDT préconise d'agir pour des mesures justes et équitables : «  C'est dans cet état d'esprit que nous aborderons le sommet social de janvier afin que les salariés et les demandeurs d'emploi ne servent pas de bouc émissaire aux conséquences de la crise ». Dans un discours en forme de réquisitoire, et en rimes Marcel Le Bronze pour  FSU s'est évertué à fustiger les agences de notation. « Les marchés financiers ont mis les barbelés sur le monde et on se sent bien gardés. Moody's et Fitch sont au mirador boursier. Standard and Poor's gardent la grille d'entrée. On se sent en sécurité, comme au club mediterranée, sous des tropiques bananiers ». Et de conclure : « Quand le minimum syndical n'a même plus de marge, il laisse infuser les revendications dans les larmes. Si ça continue, faudra que ça cesse. Le syndicalisme, s'il veut avoir un avenir crédible, doit contribuer à créer une volonté commune des peuples européens pour changer le rapport des forces. Et ça suppose de l'ambition ».

Auteur : YE | 13/12/2011 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 14 décembre 2011 à 08h20 par REFRACTAIRE a encore frappé !!!
pas étonnant qu'il n'y ait que 600 personnes

la base (comme on dit), la france d'en bas et d'en haut (comme il disait), le peuple, le citoyen lambda est peut etre plus intelligent qu'un syndicaliste.
tant que le syndicaliste braillera avant d'avoir mal, ca ne peut pas marcher.
autant les citoyens l'ont compris et prennent conscience des vrais problèmes, autant le syndicaliste se complait dans une logique dépassée (hasbeen comme disent les jeunes)

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