Deux jours après la énième mobilisation générale, près de deux cent cinquante retraités se sont retrouvés devant les grilles de la sous-préfecture, dans le cadre d'une journée d'action nationale visant à défendre leurs intérêts. Tour à tour, les différents responsables syndicaux ont pris la parole. Loïc Vallée pour la CGT a déclaré : "La retraite n'est pas une aumône, mais un droit que l'on s'est ouvert en participant, par le travail à la création de richesses". La déléguée FSU a pour sa part dénoncé, les injustices dont sont victimes les retraités : " Comment accepter, la baisse régulière du pouvoir d'achat des pensions inférieures à l'évolution des prix (0,9 % cette année en avril) ? Comment accepter les différentes hausses (impôts locaux, transports, EDF/GDF, logement, cotisations mutualistes, coût des séjours en maison de retraite), le poids croissant de dépenses de santé dans le budget des personnes âgées, la suppression de la 1/2 part pour le calcul de l'impôt des parents seuls, le manque cruel de moyens matériels et humains pour la prévention et la prise en charge de la perte d'autonomie ou de la dépendance, sans oublier la détérioration et la raréfaction des services publics ?". Joseph Guineheuf pour la CFDT s'est inquiété de la nouvelle réforme concernant la dépendance : "Aujourd'hui, nous dénonçons les 1res pistes avancées qui sont des signaux inquiétants. L'exemple du rapport de la députée UMP Madame Rosso Debord montre la voie de ce qu'on va nous imposer. Elle préconise l'abandon de la prise en charge de la dépendance par la solidarité nationale, c’est-à-dire la suppression de l'APA".
Dans la foule, les retraités écoutent les interventions avec attention. Parmi eux, Henri 83 ans qui avant d'entrer dans la fonction publique travaillait dans le bâtiment, à l'entretien. Même s'il ne figure pas parmi les plus malheureux, Henri déclare : Cela fait 23 ans que je suis en retraite. Je touche 1 800 euros avec une bonification pour avoir élevé cinq enfants. C'est un peu juste, mais je ne me plains pas, il y a plus malheureux. Je suis syndiqué par solidarité". Le cas de Francine est autrement plus délicat. À 60 ans, cette ancienne distributrice de prospectus chez Adrexo ne touche que 650 euros par mois et éprouve bien des difficultés : "Jusqu'en mai 2009, je vivais avec mon compagnon, mais celui-ci est décédé. À sa disparition, j'ai dû démissionner de mon travail, car je n'avais plus assez d'argent pour mettre de l'essence. Aujourd'hui, je suis aux Prud'hommes avec Adrexo qui ne me payait que 2 h 30 pour 7 heures de travail effectué. Nous n'avons pas trouvé d'accord en conciliation et une audience aura lieu en mars 2011". À côté, Angèle 64 ans, ancienne aide ménagère est dans une situation embarrassante : " Je suis à la recherche d'un appartement, mais comme il faut une caution de trois mois et que je ne peux avancer une telle somme, personne ne veut me louer. Je touche 477,80 euros de retraite, 579,06 euros de pension de réversion, et 92,44 euros par trimestre de complémentaire". À l’issue du rassemblement, une délégation a été reçue par le sous-préfet Jean-Pierre Guardiola. Selon Joseph Guineheuf, le représentant de l'État s'est montré très attentif, sans pour autant apporter de réponse aux syndicats : "On n'a rien appris de plus. Le sous-préfet nous a seulement promis de transmettre nos doléances au chef de l'État".
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